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Articles de osteobellerive

VCP ou syndrome Hemodynamique Postural

Par Le 12/05/2012

          

LE SYNDROME HEMODYNAMIQUE POSTURAL

 

Alain SEMONT, Philippe RIVET, Armelle PIRY.

Congrès SIRV Mai 2011 Bordeaux

Introduction : La lithiase canalaire responsable de vertiges de position est seule à être justifiable d’une manoeuvre libératoire. Les caractéristiques du nystagmus provoqué sont bien connues et il est dit que l’absence d’un paramètre doit obliger le clinicien à reconsidérer son diagnostic. Il semble que les diagnostics différentiels ne soient pas très connus ou suffisamment rares pour être occultés au profit d’une atypie.

Depuis de nombreuses années nous présentons ce que nous appelions le vertige au changement de position comme principal diagnostic différentiel. La reconnaissance des signes, des conditions, d’apparition, de la méthodologie de provocation, y compris la description des erreurs méthodologiques conduisant à une erreur de diagnostic sur la lithiase avaient déjà été présenté à Bordeaux dans le cadre d’une réunion de la Fondation Portmann.

Il est nécessaire d’apporter des explications physiopathologiques à ce type d’affection qui reste totalement mécanique. Nous avions présenté un travail fait sous le contrôle de feu Gérald RANCUREL au moyen d’angio graphies en résonnance magnétique. Nous avions observé principalement un pourcentage très élevé de différentiations anatomiques dans cette population (80%) par rapport au chiffre reconnu dans une population asymptomatique: 20%. Nous disions alors que les Doppler n’étaient pas très contributifs.

C’était une erreur car certain doppleriste scrupuleux et chercheur sont capables de nous apporter des réponses très intéressantes.

Matériel et méthode : Sur une population, étiquetée VPPB probable, adressée pour traitement par manoeuvre libératoire nous observons un partage de 60% lithiase et 40% hémodynamique. Sur les trois dernières années les patients hémodynamiques ont été explorés par écho-doppler des axes cervico-céphaliques ainsi que la vascularisation des membres supérieurs. Ces explorations étaient conduites avec un protocole long et rigoureux donnant les paramètres suivants : diamètre des artères, vitesse des flux, indice de résistance, calcul du débit. Tout ceci dans la position générant les symptômes; sujet allongé et à l’orthostatisme. La distribution de la population est plus étendue que dans le VPPB.

Conclusion : Il apparait des modifications très nettes des flux en fonction de plusieurs facteurs :

- La statique posturale dos cyphosé, nuque hyperlordosée, épaules enroulées en avant.

- Les sujets jeunes sont des longilignes hypotoniques hypotendus,

 

 

- Les sujets âges ont des architectures thoraco-cervicales très perturbées, ils sont souvent hypertendus avec des molécules pas toujours bien adaptées.

- Les autres sujets ont une ergonomie de travail désastreuse sur ordinateur.

- Tous ces éléments pouvant être retrouvés chez un sujet de cette population.

 

L’apparition du symptôme initial se produit toujours en quittant une position ou en changeant de position. Principalement le matin se levant ou dans la deuxième partie de la nuit. Il s’agit d’un grand vertige dont l’aspect invalidant peut aller de quelques minutes à plusieurs jours avec une possible récurrence sur plusieurs jours. Ceci permet de comprendre qu’il puisse y avoir des affections liées qui souvent et à tort sont étiquetées avec la mention : atypique ou pseudo ou …forme.

Le traitement est médical associé à une ergonomie de travail améliorée, une modification de la position habituelle de couchage. Tout ceci étant consécutif à l'observation des positions de la tête provoquant le nystagmus objectivant la doléance. Cette observation se faisant grâce à l'utilisation d'un masque vidéo dans le noir contrairement à la lithiase qui s'observe à masque ouvert.

 

Posturologie et dyslexie : une mise au point s'impose...

Par Le 25/01/2011

Posturologie et dyslexie : une mise au point s'impose...

Fabrice ROBICHON, Neuropsychologue praticien, Professeur de Neurosciences et de

Neuropsychologie, Université de Bourgogne, Responsable scientifique de l'étude " Prismes,

posture et dyslexie ".

Une nouvelle méthode de traitement de la dyslexie de développement, connue sous le nom de

" méthode posturale " ou " méthode de Lisbonne " ou encore " traitement proprioceptif " est

apparue récemment sur les sites et forums de discussion de l'Internet Cette méthode fait

actuellement l'objet d'une vaste campagne publicitaire, pas seulement sur les sites web ou

dans de nombreuses conférences, mais aussi dans la presse, sur les ondes radio et même à

la télévision, surtout depuis l'ouverture d'un centre de traitement postural de la dyslexie, à

Paris.

L'impact de cette méthode sur les difficultés cognitives des dyslexiques a été évalué au cours

d'une recherche scientifique ayant reçu l'agrément des autorités sanitaires (CCPPRB et OGS)

et conduite à Dijon, au CHU et à l'Université. Cette étude a constitué à leur insu deux groupes

d'enfants dyslexiques, l'un sous traitement postural et l'autre sous traitement neutre ; elle est

close depuis octobre 2005. Les résultats ont montré le très faible intérêt de cette méthode pour

les troubles de la lecture, de l'orthographe et de la phonologie, constants chez les dyslexiques.

Us ont également montré la nécessité d'accroître les recherches avant de proposer la

méthode au public dans la mesure où il existe un risque d'aggravation (observé dans l'étude).

L'étude et ses résultats ont été officiellement présentés au cours des Xllle Journées de

l'Association de Posturologie Internationale, tenues à Paris les 27 et 28 janvier 2006.

Deux articles ont été rédigés : un article de recherche pour une revue médicale et un article

pour les actes du congrès de I'A.P.I. Dans les deux cas, ces articles n'ont toujours pas été

publiés et l'on peut se demander pourquoi un tel retard.

On peut lire sur plusieurs sites ou entendre dans diverses conférences que si le traitement

postural ne permet pas à tous les dyslexiques de progresser avec le même bénéfice, il

accélère néanmoins le traitement des informations, en particulier dans les processus de

lecture : les dyslexiques, avec la méthode posturale, seraient plus rapides que sans la

méthode. Cette affirmation est pour l'heure entièrement gratuite car aucune donnée ne permet

encore d'affirmer cela. Actuellement, une analyse approfondie des temps de réaction

enregistrés chez les enfants de l'étude sous traitement postural comparés à ceux sous

traitement neutre, est conduite d'une manière totalement indépendante. Quels que soient les

résultats de cette nouvelle analyse portant sur les temps de réaction, ils seront communiqués,

présentés et publiés.

Enfin, dans la mesure où le traitement postural (prismes, semelles, en particulier) modifie la

façon dont le cerveau reçoit les informations et y réagit en conséquence par des ordres que

l'on espère appropriés, il serait plus que souhaitable que le principe de précaution s'applique,

en particulier chez l'enfant pour lequel le système nerveux n'a pas encore terminé sa maturation. Il

est très clair que l'efficacité de la méthode posturale dans la dyslexie ne repose, à ce jour, sur

aucun fondement scientifique. La seule étude conduite avec des méthodes rigoureuses, qui tarde à

voir ses résultats publiés, montre l'inverse et met en garde sur un possible effet secondaire du

traitement. L'argumentaire pour convaincre de l'efficacité du traitement postural dans la dyslexie

repose sur les questionnaires de satisfaction envoyés aux familles après un certain temps de

traitement Ces questionnaires sont biaises dès le départ pour, au moins, trois raisons que j'ai déjà

eu l'occasion d'exposer aux principaux intéresses. Ces questionnaires ne constituent aucunement

une " preuve " scientifique, mais ils démontrent plutôt la manière dont les réponses peuvent être

influencées.

Enfin, on peut lire ou entendre que la dyslexie serait liée à un trouble de la posture, dont elle serait,

d'ailleurs, une conséquence directe. Je réaffirme ici qu'aucune étude scientifique (et certainement

pas celle que nous avons conduite à Dijon dont les objectifs étaient ailleurs) n'a démontré

l'existence d'un éventuel lien entre un trouble de la posture et les difficultés cognitives des

dyslexiques. Une méthode rigoureuse a été proposée au cours du congrès de l'API de janvier 2006

à Paris, pour répondre à la question de l'association entre le " syndrome de déficience posturale "

(récemment rebaptisé, " syndrome de déficience proprioceptive ", mais c'est toujours le même) et

dyslexie de développement Cette proposition n'a toujours reçu aucun écho de la part des

spécialistes de la posturologie, bien que l'on continue de lire ou d'entendre que la dyslexie est liée

à un trouble postural proprioceptif.

 

Maintenant, je propose un Quizz questions-réponses à propos de posturologie et dyslexie :

1) Tous les dyslexiques ont un trouble postural :

Faux, cela n'a jamais été démontré. Il faut attendre une étude sérieuse faite dans les règles de l'art.

2) Le traitement postural améliore la lecture des dyslexiques :

Un très faible effet a été obtenu dans l'étude conduite à Dijon : les dyslexiques sous traitement

postural ont gagné 1,5 mois sur un retard moyen de 45 mois en lecture alors que ceux sous

traitement neutre ont accru leur retard comme attendu (à p = 0.04). Dans l'absolu, on peut donc

parier d'un gain et c'est ce que certains ne se privent pas de faire. Cependant, a) les résultats sont

fragiles, à p = 0.04, il suffit d'un enfant supplémentaire pour perdre la différence significative entre

les groupes ; b) aucun enfant n'a récupéré le niveau attendu puisqu'il reste toujours plus de 40

mois de différence entre l'âge de lecture et l'âge chronologique et c) un enfant sous traitement ne

s'est pas amélioré alors que deux autres se sont aggravés et ont régressé en lecture, ce qui pose

la question d'un possible effet secondaire.

3) II existe des troubles proprioceptifs dans la dyslexie :

Probablement. La dyslexie est très complexe et les chercheurs tentent actuellement de réaliser un

modèle multi-étages qui prendrait en compte des aspects génétiques, des aspects hormonaux et

des aspects neuroanatomiques. Par

ailleurs, les chercheurs, en particulier australiens, ont montré depuis plus de 30 ans l'existence de

mouvements oculaires imparfaits chez certains dyslexiques, mais pas chez tous. C'est sur ce type

de constat que joue toute l'ambiguïté de certains discours en conférence ou sur Internet.

4) Le port de prismes améliore considérablement les dyslexiques :

D'après les résultats de notre étude, c'est faux en ce qui concerne les déficits cognitifs. En

revanche, un certain nombre d'effets positifs peuvent se dégager sur la sphère " comportementale

" : les enfants agités et hyperactifs semblent s'assagir, ce qui représente un point non négligeable

à prendre en considération. A ce titre, d'autres syndromes pourraient peut-être bénéficier plus

largement du traitement postural que la dyslexie de développement, mais dans tous les cas, des

recherches scientifiques doivent être entreprises avant la diffusion de la méthode.

5) Le traitement postural prodigué aujourd'hui n'est plus celui qui avait été évalué dans

l'étude de Dijon :

On entend dire cela, en effet J'ai pu personnellement le constater aussi, à travers les semelles

proprioceptives qui ne sont plus celles de l'étude et à travers l'inclinaison verticale des prismes.

Mais alors, dans ce cas, où sont les nouvelles études qui ont évalué les modifications apportées au

traitement et surtout l'innocuité de ces changements ? Comment peut-on changer le moindre

élément du traitement sans s'assurer des effets, dans un sens ou dans l'autre, avant de diffuser la

méthode ?

6) Beaucoup de personnes sont satisfaites de la méthode posturale car elles ont

constaté les changements prédits:

Vrai. On entend dire et on peut lire beaucoup de bien à propos de cette méthode. Le fait est que

les prismes apportent réellement un certain confort. Ce n'est pas nouveau, on les utilise depuis très

longtemps avec un bénéfice direct pour lever des contractures musculaires, corriger des problèmes

de strabisme ou encore rééduquer des héminégligents, c'est-à-dire des personnes dont une partie

du champ visuel a disparu. La prédiction d'un changement dans l'attitude posturale de l'enfant est

donc garantie et observable à coup sûr. Constatant ce changement prédit à l'avance, les parents

deviennent tout naturellement plus enclins à accorder leur confiance pour le traitement des

difficultés cognitives des dyslexiques.

Conclusion :

II y avait une étude à réaliser sur la méthode de Lisbonne et c'est ce qu'un groupe de chercheurs a

fait Cette étude a été conduite avec toute la rigueur scientifique, jusqu'à l'analyse des résultats

réalisée par un statisticien indépendant n'ayant jamais vu les enfants. Dans la mesure où une

publicité très favorable à cette méthode est faite à large échelle dans les médias, avant la

publication des résultats, mais après leur présentation officielle en congrès, la réputation de ces

chercheurs est engagée.

Mon avis personnel est que la méthode posturale pourrait peut-être s'appliquer plus

avantageusement à d'autres troubles davantage orientés sur la sphère comportementale que sur

la sphère des fonctions cognitives. A ce titre, elle pourrait être un complément utile, dans certains

cas et pour certaines pathologies, aux rééducations et remédiations habituellement prodiguées.

 

Quels que soient les bénéfices escomptés, il est, de toute façon, nécessaire de réaliser d'autres

études scientifiques afin, d'une part, de quantifier sérieusement ces bénéfices et, d'autre part,

d'évacuer de possibles effets nocifs. A vouloir aller trop vite, être trop pressés, on risque de passer

à côté d'une aide qui pourrait être cultivée bien davantage, mais surtout on risque de créer de

nouveaux déficits sur un système nerveux qui ne termine pas sa maturation avant l'âge de 16 ou 17

ans.

Il faut bien comprendre que je ne condamne pas la méthode posturale a priori, je souhaite

simplement rectifier certaines informations que j'entends ou que je lis à propos des résultats de

l'étude que nous avons conduite et j'attire l'attention sur le principe de précaution à mettre en

oeuvre dans la mesure où l'on peut constater un manque certain d'études rigoureuses. Pour

reprendre la phrase de ralliement désormais célèbre dans les milieux de la posturologie appliquée

à la dyslexie, " le train de la posturologie est en marche et personne ne pourra l'arrêter ", eh bien,

excusez-moi d'être resté sur le quai de gare, mais je ne m'aventure pas dans un train dont les

portes sont encore ouvertes aux quatre vents... Pardonnez-moi cette inélégante phrase de fin.

Fabrice Robichon http://www.neurob.fr

 

ETUDE RANDOMISEE D’UN TRAITEMENT NEUROMOTEUR

Par Le 25/01/2011

M. MANGOLD-COLAS : Rééducatrice Vestibulaire - Avignon

A. LAUER : Rééducateur Vestibulaire - Anzin

Les objectifs de l’étude sont les suivants:

- Vérifier si Huber peut être une alternative au Smart dans les situations où l’utilisation de Smart est impossible: patients trop instables — patients de plus de 120kg.

- Pour les Rééducateurs Vestibulaires à temps partiel ne pouvant investir dans un Smart Equitest®, que peut leur apporter Huber® en cas de persistance de doléances après ’utilisation

de leurs outils de rééducation vestibulaire habituels (fauteuil, SOC).

- Dans nos groupes, y-a-t-il une corrélation de l’EVA avec les informations du TOS?

Il n’est pas ici question d’opposer deux appareils:

- Le Smart-Equitest® mis au point pour la R.V., du neuro-sensoriel avec des possibilités de travail en mode stable, aléatoire, asservissement et asservissement aléatoire tant au niveau de la plate-forme que de la cabine

- Huber® détourné de son utilisation première qu’est le travail articulaire, musculaire, c’est-à-dire du neuro-moteur, avec comme unique possibilité un travail en rotation excentré aléatoire en vitesse, amplitude et changement de sens de rotation.

Le matériel:

L’Equitest®, connu, est utilisé comme appareil de mesure.

Huber® constitué

> D’une colonne mobile pour régler la hauteur de l’écran et des poignées munies de capteurs de force,

> D’un plateau oscillant aux amplitudes, vitesses et changements de sens de rotation programmable

>D’un écran interactif, le feed back induit par l’écran permet au patient d’ajuster sa force et sa

position

Lors des exercices :

> d’étirement, on programme l’amplitude, la vitesse des oscillations et le nombre de tours avant le changement de sens de stimulation.

> de travail musculaire et de coordination, on effectue les mêmes réglages que lors des

étirements et on rajoute, lors de l’initialisation, la force à exercer sur les poignées avec un feed back du travail effectué sur l’écran.

> de stimulations aléatoires, on règle l’amplitude et la vitesse maximale des oscillations. Le

programme modifiera, entre 30% et la valeur supérieure donnée, l’amplitude et la vitesse de

façon aléatoire, tout comme le nombre de tours avant changement de sens.

Avec Huber, il est donc possible d’imposer un mouvement « aléatoire » au patient, alors peut-il nous dépanner en neuro-sensoriel?

Les sujets ont été recrutés selon les critères suivants:

- Le groupe témoin est constitué de connaissances et accompagnants de patients en soins. Le but était de vérifier la fluctuation de l’équilibre avec un minimum de 2 semaines entre les deux enregistrements Equitest®.

- Le groupe issu du cabinet de Masso Kinésithérapie qu’on appellera NM (neuro-moteur), avec des patients en fin de traitement ou chroniques en période stable.

- Le groupe de patients, de tous type (centraux, périphérique ...) ayant achevé la rééducation

vestibulaire sur fauteuil et/ou en SOC, présentant encore des doléances et nécessitant la

poursuite du traitement habituellement sur Smart, on l’appellera NS (neuro-sensoriel)

Ont été retiré du protocole 11 patients ayant abandonné ou présenté une phase inflammatoire, une fluctuation importante de leur état de santé (diabète non stabilisé — tension très labile ...), patients pris de panique à l’idée de faire le deuxième test.

Le groupe NM a effectué un travail « classique » sur Huber : échauffement et travail musculaire en découverte. Les mouvements du plateau sont avec les réglages suivants: 50% en vitesse, amplitude et changement de sens de rotation tous les 7 tours. Le patient tient des postures et change de positions sur un plateau qui continue de tourner.

Le groupe NS a effectué le protocole utilisé par Mme Mangold Colas: les yeux fermés, les bras pendant entre les poignées de Huber et le plateau programmé en aléatoire. Les poignées avec capteurs permettent au thérapeute de quantifier la pression exercée par les patients pour se retenir et donc de réajuster la difficulté.

Les résultats:

* Le groupe témoins: pas de modifications significatives.

* Les NM : le calcul de p, selon le test de Wilcoxon montre une amélioration extrêmement significative du composite (+20%), visuel (+14%) et vestibulaire (+80%), très significatif du somesthésique (+3%).

* Les NS : amélioration extrêmement significative du composite (+17%), visuel (+14%) et vestibulaire (+49%).

Globalement les deux groupes traités ont atteint les mêmes scores finaux, la progression est la même pour le composite, le visuel. Pour le score Vestibulaire le groupe NS démarrait avec un score supérieur au NM, la Rééducation Vestibulaire avait déjà remonté ce score, ce qui explique une évolution moindre en % par rapport au groupe NM.

Pas de modification significative du score Préférence, on pouvait s’y attendre, aucune stimulation ne devait améliorer ce score.

L’amélioration du score Visuel est identique pour les deux groupes. La stratégie pourrait avoir changé même en travaillant les yeux fermés. Après enquête policière on trouve d’autres explications: il y a ceux qui ouvrent les yeux quand « ils se sentent partir » ou tout simplement, les yeux fermés ils voient et « fixent » les diodes du panneau d’affichage de Huber.

Quelles explications: le mouvement généré par Huber génère des accélérations importantes au niveau de la tête, le vestibule soumis à des accélérations importantes va devoir intervenir pour rétablir l’équilibre (l’accélération est maximum au début du mouvement, le capteur vestibulaire sera le plus efficace pour rétablir l’équilibre, les autres capteurs mesurent la vitesse qui augmente progressivement).

Il faudra une adaptation importante de la position, le patient enrichi son répertoire de modèles

internes, ce qui permettra une modification de stratégie avec désinhibition de synergies motrices progressivement abandonnées pour des raisons diverses, stratégie adaptée en son temps mais ne tenant pas toujours compte des possibilités réelles actuelles.

Huber — trampoline — tapis mousse — plateau de Freeman = équivalents?:

- Pour des jeunes, toutes ces techniques sont possibles, mais en dehors de Huber elles sont autoprogrammées et ne pourront être classées dans des techniques de type neuro-sensorielles.

- - Pour les groupes traités d’âge moyen autour de la soixantaine le problème cardio-vasculaire limitera voire empêchera l’utilisation d’une partie de ces techniques.

L’EVA du groupe témoin ne bouge pas comme l’ensemble des données, celui des NM est plutôt corrélé avec le composite, tout comme celui du groupe NS l’est avec le vestibule. L’EVA donne une indication de l’évolution et surtout du ressenti. Les tests statistiques ne donnent pas de résultats significatifs.

Conclusion : l’utilisation d’Huber selon les deux protocoles a la capacité d’améliorer l’équilibre et apparaît présenter un versant neuro-sensoriel. Appareil très utile en rééducation neuro-motrice peut être détourné de son objectif premier par les professionnels polyvalents pour une amélioration de l’équilibre des patients vestibulaires quand les traitements habituellement utilisés restent insuffisants. Il est important de signaler que Smart reste l’outil de choix, les patients rééduqués sur Smart ne progressent plus sur Huber alors que l’inverse n’est pas vrai.

PS :

> nécessité de vérifier la rétention en effectuant un bilan avec du recul

> étude à poursuivre pour appuyer les premiers résultats.

âge et instabilité

Par Le 17/06/2010

TITLE:          Postural Instability Is Associated with Brain Atrophy and
                Cognitive Impairment in the Elderly: The J-SHIPP
Study (Article, English)
AUTHOR:         Kido, T; Tabara, Y; Igase, M; Ochi, N; Uetani, E; Nagai,
                T; Yamamoto, M; Taguchi, K; Miki, T; Kohara, K
SOURCE:         DEMENTIA AND GERIATRIC COGNITIVE DISORDERS 29 (5). 2010.
                p.379-387 KARGER, BASEL

SEARCH TERM(S):  GAIT  item_title,keyword,keyword_plus;
                 POSTUR*  item_title,keyword,keyword_plus;
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                 STABILIT*  item_title,keyword,keyword_plus;
                 STANDING  item_title,keyword,keyword_plus

KEYWORDS:       Postural stability; Brain atrophy; Cognitive decline; One-
                leg standing time
KEYWORDS+:       FUNCTIONING OLDER-ADULTS; TEMPORAL-LOBE ATROPHY; WHITE-
                MATTER CHANGES; ALZHEIMER-DISEASE; RISK-FACTORS; BLOOD-
                PRESSURE; FOLLOW-UP; PEOPLE; GAIT; MRI

ABSTRACT:       Background/Aims: Mobility impairment in older adults has
been suggested to be a marker of subclinical structural and functional
brain abnormalities. We investigated a possible association between
static postural instability and brain abnormalities and cognitive
decline. Methods: The study subjects were 390 community residents without
definitive dementia (67 +/- 7 years old) and 21 patients with Alzheimer's
disease (AD). Brain atrophy was measured by MRI. Results: The mobility of
the posturography-measured center of gravity (COG) was positively
associated with the temporal horn area (THA; r = 0.260; p < 0.001).
Subjects who could not stand on one leg for >40 s (n = 102) showed a
significantly larger THA (22 +/- 18 vs. 14 +/- 11 x 10(-2) cm(2); p <
0.001). Multiple regression analysis identified COG path length (beta =
0.118; p = 0.032) and one-leg standing time (beta = 0.176; p = 0.001) as
independent determinants of THA. Mild cognitive impairment (MCI) subjects
(n = 61) had a significantly enlarged THA compared to that of normal
cognitive subjects (22 8 16 vs. 16 +/- 13 x 10-(2) cm(2); p = 0.002). AD
patients showed a more enlarged THA (78 +/- 55 x 10(-2) cm(2)). Subjects
with cognitive decline showed a significantly shorter one-leg standing
time (normal: 50 +/- 17 s; MCI: 42 +/- 21 s; AD: 18 +/- 20s; p < 0.001).
Conclusion: Reduced postural stability was an independent marker of brain
atrophy and pathological cognitive decline in the elderly. Copyright (C)
2010 S. Karger AG, Basel

AUTHOR ADDRESS: Y Tabara, Ehime Univ, Grad Sch Med, Dept Basic Med Res &
                Educ, Toon City, Ehime 7910295, Japan

artistes et dyslexie

Par Le 18/05/2010

Workshop "Bases Neurales de la Créativité"


John Stein
"Dyslexia and Creativity"
Dept. Physiology, Anatomy & Genetics - Oxford University

Dyslexic reading problems may be due to mild impairment of the development of the magnocellular systems in the brain that mediate sequential analysis. In the competition for survival during development magnocellular weakness may allow parvocellular systems which are responsible for holistic processing to achieve superior connectivity. This could explain why dyslexics show superior holistic thinking skills, hence why they show exceptional creativity and predominate among artists, practical engineers and entrepreneurs.


Richard Levy
"Creativity in frontal-lobe dementia"
Neurologue Hôpital Saint-Antoine,

The prefrontal cortex (PFC) supports functions critical for creative thinking. Damage to the PFC is expected to impair creativity. Yet, previous works suggested the emergence of artistic talent in patients with frontotemporal lobar degeneration (FTLD), which was interpreted as increased creativity. I will present the results of a study showing that patients with frontal variant (fv) of FTLD were strongly impaired in all dimensions of a standardized test of creativity, the Torrance Test of Creative Thinking (TTCT) and that disinhibited and perseverative behaviors led to “pseudo-creative” responses. Further, poor creativity was positively correlated with several frontal tests. Eventually, poor creativity was associated with decreased frontal pole perfusion. In conclusion, the emergence of artistic talent in patients with fvFTLD is explained by the release of involuntary behaviors, rather than by the development of creative thinking.

Vertige paroxystique positionnel benin

Par Le 28/11/2009



Qu'est-ce qu'un vertige paroxystique positionnel bénin ?

 

Un vertige se définit comme une sensation erronée de mouvement : le sujet a l'impression que l'espace environnant se déplace (le plus souvent tourne) autour de lui, ou que lui-même se déplace dans un environnement fixe (comme une toupie).

Le vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB) est une des causes les plus fréquentes de vertiges. Le VPPB représente environ 25 à 35 % des causes de vertiges.

Le VPPB est un peu plus fréquent chez la femme. Il peut survenir à tout âge, avec un pic de fréquence aux alentours de la cinquantaine.

Le VPPB est dû au détachement de petits cristaux de l'oreille interne (appelés otoconies), qui vont flotter dans les liquides de l'oreille interne et déclencher le vertige lors de certains mouvements.

 

 

Quels sont les signes d'un vertige paroxystique positionnel bénin ?

 

Le VPPB se manifeste le plus souvent par un tableau clinique caractéristique.

Le patient rapporte la survenue d’un vertige rotatoire, intense, bref (quelques secondes), déclenché par un mouvement brusque de la tête (ce mouvement est habituellement toujours le même) et se reproduisant lors du retour à la position initiale. Typiquement, ce vertige survient chez un sujet allongé au lit lorsqu'il se tourne d'un côté. En dehors de cette situation déclenchante le patient ne ressent classiquement aucun trouble.

 

Comment faire le diagnostic de vertige paroxystique positionnel bénin ?

 

La description du vertige est le plus souvent d'emblée évocatrice du diagnostic. Le médecin prendra, en outre, soin de vérifier que ce vertige caractéristique soit totalement isolé, ne s’accompagnant, en particulier, d’aucun trouble de l'audition.

Le diagnostic sera confirmé par la manoeuvre de Dix et Hallpike, qui consiste à reproduire le vertige en basculant le patient vers le côté déclenchant (le sujet, assis jambes pendantes au milieu de la table d’examen, est rapidement couché par l’examinateur vers le côté supposé atteint). La manoeuvre est positive lorsqu’elle provoque un vertige et/ou des mouvements des yeux (appelés nystagmus) que le médecin va observer. Le retour à la position assise déclenche habituellement un nouveau vertige avec inversion du nystagmus. Le vertige (ainsi que le nystagmus) est épuisable, c’est à dire qu’il diminue d’intensité si la manoeuvre est renouvelée.

 

Si le tableau clinique est parfaitement typique, il n’apparaît pas nécessaire de faire pratiquer d'examens compémentaires. Dans certains cas, le médecin pourra être amené à demander d’autres investigations complémentaires : avis ORL spécialisé, avis neurologique spécialisé, audiomgramme, explorations fonctionnelles vestibulaires, examens radiologiques ...

 

Quelles sont les causes d'un vertige paroxystique positionnel bénin ?

 

Le plus souvent, le VPPB est dit idiopathique, c'est à dire qu'il n'y a pas de cause sous-jacente pour l'expliquer.

A côté du VPPB idiopathique, le plus fréquent, on décrit des formes secondaires, où le VPPB s’intègre dans le cadre d’une autre pathologie. Parmi les principales causes de VPPB secondaire, on peut citer :

- les VPPB post-traumatiques : ils se voient habituellement dans les suites précoces d’un traumatisme crânien

- les VPPB accompagnant certaines maladies de l'oreille (otospongiose, maladie de Ménière)

- les VPPB post-opératoires (en particulier après chirurgie de l’oreille).

 

 

Quelle est l'évolution d'un vertige paroxystique positionnel bénin ?

 

En l’absence de traitement l’évolution se fait par crises qui se répètent sur une période de quelques semaines. Progressivement les crises deviennent moins intenses et moins fréquentes (phénomène d’épuisement), jusqu'à disparition. Très rarement les crises peuvent devenir subintrantes réalisant un état de mal vertigineux.

Le traitement par la manoeuvre thérapeutique que nous décrirons plus loin permet d’obtenir un taux de guérison dans plus de 80 % des cas. Ce taux s’élève à plus de 90 %, lorsqu’une seconde manoeuvre est nécessaire une semaine plus tard.

 

Quel est le traitement d'un vertige paroxystique positionnel bénin ?

 

Le traitement du VPPB repose essentiellement sur la réalisation d’une manoeuvre kinésithérapique (qui peut être effectuée par un médecin ou par un kinésithérapeute). La plus fréquemment pratiquée est la manoeuvre libératoire de Sémont. Elle s’effectue immédiatement après la manoeuvre diagnostique. Le patient, couché du côté atteint, va être rapidement retourné sans modifier la position de la tête, pour se retrouver couché du côté sain. L’apparition après quelques secondes de latence d’un vertige rotatoire (ainsi que d’un nystagmus) atteste habituellement de l’efficacité de la manoeuvre. On conseillera au patient d’éviter les mouvements brusques pendant quelques jours. Une deuxième manoeuvre thérapeutique doit parfois être effectuée quelques jours plus tard chez certains patients.

La manoeuvre dite d'habituation peut également être conseillée chez certains patients présentant des récidives de VPPB. Elle consiste à s'asseoir sur le bord du lit et à se coucher plusieurs fois de suite sur le côté déclenchant. Le vertige va survenir, mais va progressivement s'épuiser jusu'à disparaitre.






Les verres progressifs

Par Le 14/11/2009

C'est  un problème relativement fréquent, et le patient se voit renvoyé de l'opticien à l'ophtalmologiste et vice-versa, chacun ayant le sentiment d'avoir fait correctement son travail.
On n'insistera jamais assez sur l'incidence du verre progressif sur la proprioception, la posture du porteur, sur la modification de ses habitudes gestuelles.
Je ne suis pas un grand défenseur du progressif.
Malheureusement, le discours des surfaceurs lorsqu'ils présentent leur verre fait totalement abstraction des limites du produit, et  prétend systématiquement permettre une "vision naturelle".
Ajoutons à cela la dérive hyper commerciale du métier d'opticien, et l'on obtient, selon une étude récente  20% de personnes non satisfaites de leur équipement, sans compter celles pour qui l'inconfort n'est pas verbalisé, car considéré comme normal, ou parce qu'elles sont tout de même mieux avec leurs lunettes que sans.

Une paire de lunettes, progressives ou non, une fois sur le nez, doit améliorer immédiatement la vue du patient et ne déclencher aucune gêne. Si gêne il y a, il y aura aussi adaptation et donc amélioration du port de ces mêmes lunettes au bout d'un certain temps. Ces adaptations vont se faire alors au détriment d'un équilibre postural et neurosensoriel existant. Les divers symptômes pouvant accompagner des verres mals adaptés sont multiples, des céphalées, migraines, troubles neuro-végétatifs, troubles de l'équilibre, etc.....

Insistez auprès de votre opticien si vous êtes mal avec vos lunettes et ne repartez pas sur l'éternel :"mais, vous allez vous y faire".

Le Mouvement Respiratoire Crânien, cher aux Ostéopathes spécialistes du crânien.

Par Le 14/11/2009

       

 

A l'heure de la médecine fondée sur des preuves. A l'heure où le décret de compétences des kinésithérapeutes

demande
de n'utiliser que des
techniques éprouvées, il est nécessaire d'avoir une démarche un peu scientifique.

Ce qui n'est pas vraiment le cas, pour l'instant de l'ostéopathie crânienne 

Le Concept de l’Ostéopathie crânienne relève plus de la croyance que d'autre chose.

Il ne  correspond à aucune réalité physiologique et s'est développé pour  justifier des actes thérapeutiques.

Difficile de croire que la main puisse sentir des mouvements d'un mobile (Liquide Céphalo-rachidien) qui se déplace à 1cm/ H.

Comme il y a quand même des  ostéopathes qui sont attachés à comprendre ce qu'ils font, il est  aujourd'hui rejeté par les anglo-saxons.

Certains praticiens  préfèrent évoquer un événement épicrânien et non plus endocrânien : une onde de remplissage diaphragmatique.

Bref, effacer un concept et en trouver un autre pour continuer à pratiquer les mêmes techniques?

Les techniques crâniennes en Orthopractie sont neurosensorielles et aujourd'hui, nous préferons parler de neurologie pour expliquer nos résultats.

 

Quelques citations :

« Le LCR n’est moteur de rien du tout » (Herniou, Ostéopathe)

Raymond RICHARD : « le phénomène de respiration crânienne est une erreur d’interprétation tactile liée à la sommation des influx sympathiques sur le tonus vasculaire »

Docteur BASMAJIAN, neuroanatomiste, (page 81 de son anatomie) : « les mouvements au niveau du crâne ne sont ni souhaitables ni permis »

Docteur LAZORTHES, neurochirurgien, (page 33 de « vascularisation et circulation de l’Encéphale ») : « le pouls cérébral ne se manifeste normalement pas à la surface du cerveau ainsi qu’on peut le constater grâce à des hublots étanches, à travers lesquels la corticalité se montre immobile et photographié avec le longue poses ».

« Les techniques crâniennes existent mais ne peuvent être expliquées que par intégration neurosensorielles à partir de la peau. »Professeur RABISCHONG

« la description du MRP est fallacieuse car les progrès techniques des sciences médicales ont complètement détruit cette affirmation »A.CHANTEPIE, J-F PEROT, Ph. TOUSSIROT dans CONCEPT OSTEOPATHIQUE DE LA POSTURE(2004)

 

 

Pourquoi traiter un patient debout

Par Le 14/11/2009

        

        Quelques citations de personnes reconnues dans le milieu médical

        (A.Berthoz) : « La perception de la gravité est notre sixièmes sens »

        (I. Rolf) : " C’est la gravité qui joue le rôle de thérapeute… "

        (PM. Gagey) : "…les résultats des manipulations sur les sujets debout ne sont absolument pas comparables à leurs effets sur le sujet couché."

        (Y.Chatrenet) : « l’utilisation, en situation de rééducation, des positions de travail horizontales, constitue au regard de la stimulation anti-gravidique un non-sens sensori-moteur… »

 

chosir son ostéopathe

Par Le 14/11/2009

      

      Voici quelques conseils pour choisir son Ostéopathe :

 

Demandez conseil à votre médecin qui peut vous conseiller des praticiens compétents.

Demandez à votre ostéopathe s’il est médecin ou kinésithérapeute.

Demandez à votre ostéopathe son diplôme, sa date d'obtention et son agrément auprès du ministère de la santé.